10 jours de déconnexion.
L'aventure a commencé le 23 décembre 2021.
Depuis Mars 2021, je prépare mon sujet, dans l'optique d'écrire un livre et de pouvoir préparer un accompagnement pour mes clients. La déconnexion, un véritable sujet d'actualité qui concerne aujourd'hui tout le monde.
A l'image d'un jeûne alimentaire, je respect des phases très précises, j'ai donc fait une descente numérique, où j'ai commencé à baisser mon utilisation des outils numériques durant les quelques jours qui me séparaient de la date fatidique.
Je démarre mon jeûne numérique le jeudi 23 décembre comme prévu, gros challenge car j'avais déjà effectué des coupures de quelques jours, en vacances ou en bivouac que je pratique régulièrement, mais ce n'est pas pareil, et tu vas comprendre pourquoi rapidement.
Dans ce cas là c'est un gros challenge que de couper complètement alors que nous attaquons une période de fête et de communication intense, une expérience dont l'intensité a été multipliée par 3 ou 4 facilement. En gros, c'est comme si un alcoolique voulait arrêter de boire en allant au bar tous les jours... belle image tu me diras, mais c'est totalement ça, en tout cas c'était mon ressenti sur le moment.
J'ai pu identifier 3 phases durant ces dix jours que je vais te détaillé ici:
1ere phase: Le manque, la perte de repère
Les premiers jours, clairement, l'effet de manque se fait sentir rapidement, on a envie de toucher à son smartphone, aller regarder une info sur le net, ouvrir la télévision. Je me rend rapidement compte que je suis Addict, et surtout j'observe beaucoup mon entourage. je suis en famille à la maison les premiers jours donc cela reste relativement facile, j'explique à mes enfants l'expérience que je mène et nous trouvons des palliatifs au numérique assez facilement. Etonnamment, on ralenti le rythme, on se focalise sur le moment présent et je ressens rapidement une baisse de pression. Malgré tout, je suis déstabilisé par une perte de repère car j'avoue être confronté à la réalité, nous sommes ultra connectés ! Et je ne pensais pas l'être autant.
Je cherche comment regarder la télé sans internet, n'ayant qu'une télévision connectée, l'occasion de faire découvrir les dessins animés Tex Avery de mon enfance en DVD à mes enfants, je ressors un transistor pour écouter la radio en cuisinant... le retour au vintage en gros.
2ème phase: La confrontation
Cette deuxième phase a été intense car je me retrouve quelques jours en famille pour les fêtes, et je suis donc entouré de plusieurs personnes à qui je raconte mon expérience mais qui sont toutes connectées en permanence. J'explique et j'observe beaucoup, celles-ci me disent: "Ah oui super, mais ça va te servir à quoi de faire ça?" ou "Dis donc, moi je ne pourrai jamais faire ça, tu as du courage" et d'autres "Tu ne regardes même pas tes messages ?", et bien sûr, tout cela avec un smartphone à la main.
Tu comprends la charge mentale que je prends à chaque fois qui me donne clairement des envies de destruction sur le champ de tous ces appareils.
Mais je garde mon calme et je me focalise sur l'observation du quotidien et mes ressentis. Je me pose chaque jour sur un sujet précis, les relations, les achats, les médias, les applications... pour bien mesurer l'impact sur nos vies et comprendre comment nous en sommes arrivés à cette dépendance numérique.
Au bout d'un certain temps, je suis obligé de me mettre en retrait, 2 jours ou je me renferme pour me protéger car la pression est forte, très forte. J'imagine ce que d'autres personnes liées aux addictions vivent au quotidien lorsque qu'elles souhaitent freiner. C'est un enfer! La spirale de la société actuelle me ramène en permanence vers mon addiction. Je me rends compte que cela touche tout le monde, à tout âge, l'hyperconnexion est partout, dans le quotidien, quelque soit le lieu, le moment, le contexte...
Je ressens les moments hors connexion bien plus connectés, mais avec la réalité. Les besoins s'estompent, je commence à me rendre compte de ce qui m'est utile et ce que je pensais être essentiel. Sacrée différence.
3éme Phase: La plénitude:
Les derniers jours arrivent, mon ryhtme est totalement différent, je profite pleinement des journées, entre jeux de société en famille, randonnées, cuisine... la vie est belle quoi!
Je dois me reconnecter le dimanche 02 janvier, mais je n'ai pas forcément hâte de vivre ce moment. Je n'y penses pas jusqu'à la veille, le samedi après midi. Et oui, comme tu te doutes, mon entourage a su me rappeler l'échéance.
"Alors tu vas tenir jusqu'à dimanche?", "Il te tarde?", "Plus que deux jours..."
Le genre de phrase où tu te dis que la personne aimerait bien que tu craques pour se prouver à elle même que cela ne sert à rien de faire ce genre d'expérience et qu'au final elle a raison ne pas le faire.
Eh bah non! je résiste mais avec tout de même un nouveau ressenti très clair: Je n'ai pas envie de me reconnecter!
Je me rend compte que cela me fait peur, ce retour à l'hyperconnexion, je m'imagine déjà revenir comme avant, et je n'en ai pas l'envie.
Je n'ai jamais aussi bien dormi que depuis 20 ans, je profites de l'instant présent, je ne passe plus le temps, je le vis! mes idées sont claires, je suis créatif, j'écris, je partage plus de choses avec mon entourage.
Alors pourquoi me reconnecter? je retarde l'échéance d'heure en heure, et puis voici le moment venu... c'est le moment de la reconnexion... La suite en partie 3 👍😋
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